Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chroniques de Niabea de Cadrienia
Chroniques de Niabea de Cadrienia
Publicité
Chroniques de Niabea de Cadrienia
29 avril 2006

La Geste des Tisseurs

Par Niabea

Cela faisait déjà quelques quelques heures que Niabea avait quitté son royaume pour partir en Saoriandra où les autres Tisseurs ne manqueraient pas de le rejoindre. Cependant la proximité du royaume d'Ulardon lui donna l'idée - rassurante il est vrai - de ne pas faire la route seul. Aussi changea t'il quelque peu son itinéraire pour partir rejoindre le domaine de Dame Desdemone.

Malgré l'heure qui avançait la chappe de brouillard ne disparaissait pas tandis qu'il approchait d'Ulardon, pire même elle devenait toujours plus opaque et, lorsque Niabea arriva au pont symbolisant la frontière d'Ulardon il eut la désagréable impression de quitter le monde des vivants pour s'enfoncer dans le domaine des morts. La rivière prit alors une figure bien plus menacante, et, telle le Styx, sembla être le point de non retour pour le jeune homme. Pourtant il savait qu'une fois l'ouvrage franchi il serait en territoire ami mais une crainte diffuse lui fit stopper la lente marche de son cheval.


- Nous y voila donc... Le Royaume d'Ulardon... C'est la première fois que je me rends en ces lieux...

Soudain il aperçut un mouvement sur l'autre rive. Ce ne fut tout d'abords qu'une impression de voir le banc de brouillard bouger mais il n'en était en fait rien. Blanc d'effroi le jeune Seigneur de Cadrienia vit sortir du néant une compagnie en armes, dont la paleur ne laissait point de doute sur l'état des êtres à l'allure si menaçante qui se faisaient toujours plus nombreux : c'était des non-morts...

S'il est vrai que la vie de guerrier puis de Tisseur avait forgé le caractère du jeune Seigneur voir la mort d'autrui l'avait toujours plus ou moins marqué. Mais quoi de pire que de voir un être mort évoluer en votre monde ? Une crainte ancestrale montait en Niabea qui ne bougeait plus guère désormais. Certes il avait dut déjà affronter pareilles créatures lors des précédents combats mais jamais aussi nombreuses : la magie qui avait réveillé ces corps devaient être particulièrement puissante. Ce n'était donc pas la peur qui paralysait l'humain mais plutôt l'impression génante d'être en un monde qui n'était pas le sien, pire même, d'avoir à jamais franchi la frontière du monde de morts.

Ce fut son cheval qui montra le premier des gestes d'énervement en tirrant sur son mors pour avancer sur le pont. Niabea sortit alors de sa torpeur et se rendit compte qu'il n'avait toujours pas franchi les quelques mètres qui le séparait d'Ulardon malgré déjà de longues minutes passées à cet endroit. Se secouant la tête pour reprendre ses esprits il se rappella l'urgence de sa mission et d'un coup de talon poussa son destrier à avancer.

Mais, alors qu'il venait de s'engager sur le pont un bruit de roues - d'un carosse ou d'une charette sans nul doute - se fit entendre un peu plus loin dans la brume. Pour la deuxième fois en quelques minutes Niabea stoppa instinctivement son cheval et tentant de percer le brouillard de ses yeux attendit le coeur battant qu'apparaisse le véhicule.
 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité