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Chroniques de Niabea de Cadrienia
Chroniques de Niabea de Cadrienia
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Chroniques de Niabea de Cadrienia
30 avril 2006

Voyage en Nyléria

Par Niabea

Cela faisait quelques instants que Niabea était sorti des brumes du sommeil. Les yeux encore clos il profitait du silence de la pièce pour tenter de se rendormir. Silence ? Pas tout à fait.


- Quel est ce code, père donne moi un indice.


Higan ? Il était réveillé ? Déjà ? Niabea ouvrit un œil puis deux et tourna sa tête vers la fenêtre où se tenait son ami. Celui-ci tenait le mystérieux papier dans la main, semblant y chercher des réponses dont Niabea doutait de l’existence même. Le regard du jeune homme se remplit de tristesse. Il connaissait lui les affres de ne pas avoir assez connu ses proches, le goût amer d’une disparition…


Il fut coupé dans ses sinistres réflexions par le Seigneur d’Ishis. En effet celui-ci retirait le bandage à son épaule, Niabea ouvrit la bouche pour l’arrêter, la plaie n’était certes pas mortelle mais tout de même grave, puis s’arrêta, stupéfait. Aucune trace de blessure. Ses yeux se plissèrent… Qui était donc Higan ? Depuis leur retour de la cité Atlante Higan avait bien changé, semblant parfois être ailleurs, comme perdu dans les méandres d’un autre univers, et, chose bien plus étrange il avait acquis de bien étranges capacités…


Ne disant toujours mot il vit son ami remettre sa chemise. Il n’était pas temps de lui poser la question mais… un jour… il le faudrait bien… Il attendit quelques instants, imitant le sommeil à nouveau, puis rouvrit les yeux, Higan le regardait les yeux dans le vague. La feuille toujours à la main.


- Comment te portes tu mon ami ?

Le Seigneur d’Ishis ne répondit pas et du regard lui désigna le parchemin. Sa seule source d’inquiétude pour le moment apparemment. Réprimant un bâillement il se leva et fit quelques pas. Higan lui montra les trois individus les attendant en bas.


- Non mais c’est pas vrai… Vont pas nous lâcher ces clowns ?

L’on frappa à la porte et les deux hommes sursautèrent.


- Ouvrez ! Ici la milice impériale !

Niabea se laissa tomber sur une chaise.


- Je rêve… Faut vraiment en vouloir pour être pugnace à ce point…

Il se releva, dehors les gardes s’acharnaient sur la porte à la hache, ignorant les plaintes de l’aubergiste. Niabea regarda Higan un petit sourire aux lèvres.


- J’ai toujours rêvé de faire ça…

Il ouvrit la fenêtre. Devant eux des drapeaux Nylerians sur trois rangées tenus par de lourdes cordes. « Parfait… », pensa le jeune Tisseur. D’un coup de son épée il coupa le premier, rattrapant la corde au vol. Dans l’exercice il faillit glisser de la fenêtre mais parvint à se rétablir. Il fit un clin d’œil à Higan.


- Facile !

Puis, sans ( trop ) hésiter il se lança dans le vide, se tenant à la corde. Sous eux les hommes aux capes noires poussèrent des jurons et Niabea entendit des carreaux d’arbalètes frapper près de lui. Cassant un vitrail il passa dans le marché proche, s’effondrant dans un étal de fruits et légumes.


- Et bien…

Quelques instants plus tard un autre vitrail se brisa et Higan passa à son tour, ce fut cette fois un marchand de… tenues féminines ? Etouffant un rire Niabea se releva et montra à Higan son épaule sur lequel se trouvait un… hum… enfin bon… Le Seigneur d’Ishis devint écarlate, et Niabea lui donna un petit coup de coude.


- Bah… Tu pourras toujours l’offrir à ta dulcinée… Hum ?

Un tumulte derrière eux, des femmes criant, des échoppes renversées. Les deux hommes se retournèrent et virent une dizaine de mètres derrière eux toute une troupe de soldats, éructant de rage, qui essayaient de se frayer un chemin dans la foule pour rejoindre les deux hommes. Prenant subitement un air inspiré Niabea se tourna vers Higan.


- Heu… Higan ?

- Oui ?

- Coursss !

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