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Chroniques de Niabea de Cadrienia
Chroniques de Niabea de Cadrienia
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Chroniques de Niabea de Cadrienia
29 avril 2006

La Geste des Tisseurs

Par Orson

Orson réagit a la vitesse de l'eclair. En un instant, il se saisit de son arc et encocha
une fleche dessus. Retenant son souffle pour empecher son corps de trembler, il ajusta meticuleusement l'ombre qui se deplacait dans le brouillard. " Maintenant " . La fleche dechira alors la brume matinale et les feuilles virevoltantes pour aller se ficher dans la tete de sa proie. Le corps de la victime retomba sur le sol inerte dans un dernier soupir, le crane transpercer par la pointe en argent de la fleche du Tisseur. Niabea serait surement tres fier de ce tir adroit. La foret retennait son souffle, consciente du drame qui venait de se derouler. Ame silencieuse endeuillé, amputé d'un de ses membres. Orson psalmodia une priere muete a la Déesse de la Nature pour la remercier de sa générosité et pour le salut de l'ame du defunt animal. Ce cochon sauvage adulte fera un excellent petit dejeuner pour lui et ses compagnons Tisseurs restés au camp. Il retira le fleche du corps de l'animal et l'essuya sur son pantalon. Les premiers rayons du soleil commençait a filtrer a travers le feuillage des chenes centenaires dissipant l'epais brouillard de la Foret. Orson prit le chemin du retour, portant le cochon sous le bras. Soudain il s'arreta, inquiet. Il ressentait une immense tension, Quelque chose n'allait pas au camp, et il avait sa petite idée sur la cause de toute cette anxiété. Il accelera le pas pour rejoindre au plus vite Desdemone. Il deboucha sur la petite clairiere ou ils s'etaient etablit pour la nuit. Là, Niabea tenait en respect une etrange creature recouverte d'une cape sombre. Autour de lui dansait des araignées et autres insectes peu frequentable. Niabea tournait autour de l'etranger pointant la lame de son epée vers sa tete, tandis que son vis a vis restait stoïque.

Allons Niabea, Tu auras bien l'occasion de faire valoir ton courage au combat au cours de notre quete. Pour l'heure peut etre devrais tu saluer un peu plus chaleureusement Skuik, notre compagnon Tisseur. S'exclama Orson.

Tôt ce matin, Orson avait sentit quelqu'un franchir sa barriere magique. Seul un magicien tres puissant pouvait traverser ce voile de protection. L'individu degageait une aura extrement trouble, alternant bienfaisance et vilainie. Tel etait Skuik, un personnage ambigu dont on ne parvenait pas a decouvrir ses veritables intentions. En réalité la seule personne de confiance etait le jeune Niabéa, naif et plein d'entrain. Il etait un peu l'ame de ce groupe, chaleureux et enthousiate. Curieux de tout et bavard comme pas un, Il parlait pour le reste de la compagnie. Desdemone etait enveloppé d'une aura mysterieuse, en réalité il ne la connaissait pas tres bien. Quel etait son passé ? Il semblait bien trouble. C'etait assez angoissant que de partager sa couche avec La Mort comme il aimait la surnommer mentalement. Elle semblait si humaine, si ce n'etait son teint livide et pale. Tandis que ses deux gardes personnels avait monté la garde sans fermé l'oeil de la nuit, elle avait paisiblement dormi. Simple vestige de son ancien statut de femme ou bien restait il une part d'humanité en elle ?

Orson revint a la réalité et regarda Niabea qui s'excusait platement pour ses manieres. Skuik lui expliquait qu'il n'en tenait pas rigueur, surement avait il l'habitude que les gens reagissent de la sorte devant l'amas grouillant l'accompagnant a chacun de ses pas. Bien qu'il aimait la nature comme sa mere, Orson avait un profond degout pour les araignées meme si il les respectait.

Nous allons bientot traverser les frontieres du Sylvanesti, Derriere ce fleuve nous sommes en territoires ennemis, et de nombreux danger nous attendent, soyez vigilant et que Mystra vous protege. Nous partirons apres le petit dejeuner.

Apres le dejeuner, Le petit groupe rassembla ses affaires et se mit en marche. Apres une heure de marche ils se trouvaient devant le bord du fleuve. Une eau limpide et cristalline y coulait dans un agreable bruissement. Un faible courant portait des petales de cerisier en aval. Des saumons remontait peniblement le courant pour s'accoupler dans le lac du Lok Naisse. Un spectable magnifique... et derriere le fleuve s'etendait les marécages de Kerzog, infestés de serpent et de Troll. Le contourné aurait prit plusieurs jours, et le temps ce qu'il avait de plus cher. Il leur foudrait le traversé. Il comptait sur l'experience de Desdemone et de Skuik pour les digiger a travers cette etendue d'eau boueuse et puante.

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