La Geste des Tisseurs
Par Niabea
Niabea observait les premières lueurs de
l'aube, couché sous un arbre un peu en dehors de l'armée. L'esprit du
jeune homme était soucieux magré l'euphorie de la veille, journée
durant laquelle il avait retrouvé Orson et Desdemone. Car le peu qu'il
connaissait de la prophétie lui avait appris que les Tisseurs se
devaient d'être neufs. Malgré la valeur de ces camarades il était tout
aussi vrai que les Tisseurs ne s'étaient pour le moment révélaient être
que quatre, que devenaient les autres ? Pour oublier ces interrogations
Niabea se concentra de nouveau sur l'aube naissante. Cela avait
toujours était pour lui un instant magique que de voir ainsi, tel un
éternel renouveau de l'espoir, le lever du soleil. Cependant depuis
quelques instants la féerie du moment se trouvait quelque peu troublée
par un léger grattement que le jeune Tisseur de Mystra ressentait de
façon de plus en plus insistante derrière l'oreille. Excédé il se
frotta le lobe mais quelle ne fut pas sa surprise en y enlevant un
insecte de taille tout à fait convenable. Le regardant il s'aperçut
avec dégout qu'un cafard domestique avait tenté de s'introduire dans
son oreille dans l'espoir bien compréhensif de se nourrir du contenu de
son crâne.
Juste vengeance, l'indésirable goûta plus aux joies des
bonnes semelles traditionnelles de Cadrienia qu'au cerveau humain. Ceci
étant fait le jeune homme se leva, s'étira, et remarqua une scène bien
étrange. Non loin de là à quelques mètres en fait un individu encapuché
semblait être envahi par une ferveur non feinte. Niabea plissa les yeux
afin de mieux discerner les contours du personnage. C'est alors qu'il
se rappela la présence du cafard domestique qui n'avait rien à faire en
ces lieux, en ces forêts calmes et où la présence humaine n'était
qu'exceptionnelle... Quel était donc ce personnage mystérieux ?
- Eh vous là-bas !
Niabea sortit son arme et s'avança lentement vers l'individu toujours agenouillé.
- Qui es tu ? Et que fais tu en ces lieux ?
Il remarqua alors que les insectes provenaient des manches de la créature et resserra instinctivement la main sur son arme sentant le danger que pouvait représenter un être si étrange.